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LE
TESTAMENT DE JEAN-JACQUES ROUSSEAU

(FÉVRIER 1763)

D’après les documents et les lettres qu’on possède aujourd’hui. Rousseau a fait trois testaments.

Le premier remonte à sa jeunesse. Blessé par l’explosion d’une bouteille contenant de l’orpiment et de la chaux, Jean-Jacques se crut perdu (27 juin 1737). Il fit venir aussitôt le notaire Rivoire et lui dicta ses dernières volontés, « détenu dans son lit » et ayant « un appareil » sur les yeux. Né le 28 juin 1712, il se trouvait précisément à la veille même du jour où, majeur de vingt-cinq ans, il allait devenir apte à recueillir sa part de l’héritage maternel. Après avoir institué Mme  de Warens son héritière, il déclara lui devoir « la somme de deux mille livres de Savoye, pour sa pension et entretien, que lad. dame luy a fourni depuis dix années. »

Ce testament, trouvé à Chambéry[1] en mars 1820 et que Victor de Saint-Genis a cru découvrir un demi-siècle plus tard, est si connu que, sans en faire ici l’histoire, je me bornerai à énumérer les principales publications qui en ont donné le texte plus ou moins exact :

Testament de Jean-Jacques Rousseau, trouvé à Chambéry en 1820 ; publié, avec sa justification envers Madame de Warens.

  1. Journal de Savoie, 7 avril 1820, annonce et analyse. — Cf. dans le même journal, no du 19 mai, un article répondant au Courrier français du 6 mai 1820. — À ce moment on croyait que le testament était du 7 juin, faute d’avoir pris garde au mot « vingt », ajouté au moyen d’un renvoi.