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VERS LES SOMMETS

rayon de joie les visages de mes amis lorsque je leur ai donné ma réponse, vous auriez compris davantage combien il est agréable de procurer du bonheur ! Tour à tour, chacun de ces braves gens me serra la main. Je me sentis étreint comme dans un étau… Ils sont partis pleins d’enthousiasme, après m’avoir promis la victoire…

Une fois Jules et Mlle Françoise assis l’un à côté de l’autre, cette dernière dit, sur un ton d’allégresse :

— Le rêve de vie de celui qui m’est le plus cher au monde est aussi le mien, cher Jules. Toute femme digne de ce nom n’aime que l’homme sans peur qui combat, qui affronte le danger pour le succès d’une belle cause. Elle doit se hausser le plus possible au niveau où il veut évoluer, afin de l’inspirer, de le soutenir, de l’aider et, au besoin, de partager avec lui la tâche, de quelque grande envergure qu’elle soit.

— Tu es à peu près seule, Françoise, à vouloir faire assumer à la femme un tel rôle. C’est beau de ta part. Me trouverais-tu trop peu modeste, si je te disais qu’en toi je vois un autre moi-même. Nous serons deux bons hommes ensemble, quand le prêtre aura béni notre douce union. Car, je le