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VERS LES SOMMETS

nelle, imposante et intimidante. Une convention qui réunira tous les plus gros bonnets du parti. Un homme qui ne « vient » que par le peuple s’apercevra de sa petitesse en présence de tant de grandeur. Il verra que ce n’est pas une poignée d’impuissants comme ses amis qui constituent l’appui nécessaire à une candidature.

— LeBrun ne désarmera pas devant quoi que ce soit, coupa Boisclair. À ses intimes, il dit qu’il est demandé par le peuple, qu’il est sûr que le peuple l’élira à la barbe de ceux qui obligent l’électorat à donner son suffrage à l’homme de leur choix. J’emploie ses propres termes. Il exprime encore bien d’autres choses. Il fera une campagne démagogique remplie d’insinuations, d’accusations, d’où nous pourrions sortir passablement éclopés.

— C’est une convention tenue en bonne et due forme qui choisit un candidat, reprit Ledoux. Ce n’est ni vous ni moi qui faisons cette besogne, quoi qu’en disent quelques malins. Il nous faut faire une propagande énergique pour montrer tout le danger qu’il y aurait à laisser un homme se présenter sans qu’il soit légalement autorisé à le faire. Voici un bon atout dans notre jeu. Parlons de la noblesse des hommes qui nous ont représentés dignement. Disons bien que notre beau parti n’a jamais compté