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Page:Dufour - Vers les sommets, 1935.djvu/35

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VERS LES SOMMETS

Tout le monde avait bien remarqué que celle-ci rencontrait son « Prince Charmant » et que celui-là allait trouver la « Belle au bois dormant ». En présentant M. LeBrun à Mademoiselle, on avait aimablement dit :

— Mademoiselle Clément, c’est le « petit monsieur » d’autrefois qui s’est transformé en « grand talent » d’aujourd’hui. L’espoir des nôtres. Le futur chef du gouvernement de notre pays. Le pilote de notre navire.

Puis, comme tous se souvenaient encore des brillants succès que la jeune fille avait remportés en ses années de couvent, on n’avait pas manqué de dire d’une manière tout à fait gracieuse :

— Monsieur LeBrun, vous avez en face de vous la femme forte de l’Écriture, la femme qui communiera dans le même idéal que les plus belles âmes ; enfin, au risque de trop parler, la femme qui, quand elle le voudra, trônera en reine au royaume du cœur. Il s’agira pour un roi de l’inviter à accepter une couronne digne d’elle. Elle la portera glorieusement, soyez-en certain.

Il était évident qu’une aussi pompeuse et indiscrète présentation éprouva cruellement l’humilité