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Page:Dufour - Vers les sommets, 1935.djvu/65

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VERS LES SOMMETS

Ceux-ci s’exclamaient :

— C’est un rare bonheur pour des parents de posséder un adolescent si accompli, un tel prodige !

Ceux-là prédisaient :

— Il ira loin. Il escaladera les sommets, où il brillera comme une étoile, si l’on est capable de le discerner et de lui faire confiance à l’heure opportune.

Aucune voix discordante dans la mélodie des louanges. De toutes ses années d’existence montait un concert de notes excellentes. Les différentes institutions scolaires qu’il avait fréquentées conservaient le souvenir d’une personne douée au suprême degré, de quelqu’un de hors pair, de transcendant. Tous ceux qui le rencontraient restaient sous le charme. Quand on le voyait passer, on murmurait spontanément :

— Voici le « grand monsieur ».

Et cette commune appellation exprimait un sentiment vrai. À pas fermes, mi-rapides, le corps droit, vêtu d’une façon impeccable toujours, il marchait vers un but supérieur, bien résolu à l’at-