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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 1.djvu/184

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maux qu’elle m’avait fait souffrir ; mais j’aperçus enfin que je n’étais pour elle, que ce qu’on nomme si improprement, dans ce siècle, un ami. Trop sûre de son empire sur moi, elle ne me ménageait pas ; elle montrait souvent plus d’empressement à d’autres personnes qu’à moi ; cette conduite me blessa : on veut bien être dupe en amour ; mais en amitié, on veut recevoir autant qu’on donne. Je cessai d’être assidu chez madame de Rostange ; ma mère souhaita de retourner à Paris, je l’y accompagnai.

Les amusemens de cette ville ne purent me distraire de la mélancolie où m’avaient plongé deux sentimens trompés ; je ne pouvais me consoler de ne plus aimer