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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 1.djvu/33

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ne l’empêchait pas de cultiver ses talens, mais il ne paraissait plus y attacher de prix ; il n’était plus le témoin ni l’admirateur de ses aimables travaux.

Ce changement affligea beaucoup madame de Simiane ; elle chercha vainement à regagner la tendresse de son époux. Loin d’être sensible à ses douces prévenances, il en paraissait fatigué : l’air d’ennui qu’il apportait dans leur tête-à-tête les lui fit bientôt redouter à elle-même. Il est cruel pour une femme sensible et délicate, de n’être jamais comprise par celui avec qui elle se trouve sans cesse en rapport. Anaïs était dans ce cas ; M. de Simiane n’avait que la surface de l’ame et de l’esprit ; il devait être