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soin de l’exhaler ; l’amour filial
lui dicta ce chant :
Beaux lieux, séjour de l’innocence,
Où je coule en paix mes loisirs !
Des jours de mon adolescence,
Vous me rendez tous les plaisirs.
Combien votre ombre solitaire
Parle doucement à mon cœur !
Ici je vis près de mon père,
Et je crois encor au bonheur.
Chaque matin, avant l’aurore,
Je viens rêver sous ce berceau ;
Le soir j’y viens rêver encore,
Et j’y goûte un charme nouveau.
Oui, vous me serez toujours chère,
Retraite où, seule avec mon cœur,
Sans trouble je songe à mon père,
Et peux croire encore au bonheur.
Loin d’un monde vain et frivole,
Je respire ici librement ;
La gloire, mon aimable idole,
Parfois m’y caresse un moment ;
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