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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 2.djvu/118

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vie de traverser à pied ces beaux lieux. Amador et madame de Saint-Elme se prêtèrent à son désir : tous trois gagnèrent, à pas lents, l’ermitage, où un excellent déjeûner les attendait.

Il est peu de plaisirs qui surpassent celui qu’on goûte dans le premier voyage ou dans le premier repas qu’on fait à côté de l’objet qu’on aime ; il semble qu’on en prenne possession. M. de Lamerville et la marquise étaient dans le ravissement. Tout devenait pour eux un sujet d’éloge. Ces fruits ont un goût exquis, disait l’un ; le parfum de ces fleurs est divin, disait l’autre : cependant ces fruits, ces fleurs n’avaient rien d’extraordinaire ; mais ils les respiraient,