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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 2.djvu/120

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bosquet qui était taillé de manière qu’on jouissait à la fois de l’ombrage et de la perspective la plus étendue et la plus pittoresque. Cette retraite est un véritable Éden, s’écria la marquise. J’ai quelquefois songé qu’il y manquait une Ève, répondit Amador, aujourd’hui je n’y désire rien. — Vous visitez souvent ce lieu, à ce qu’il paraît ? — Très-souvent : il m’est cher à plus d’un titre ; j’y ai passé les plus belles années de ma jeunesse. — Auprès d’une amie, peut-être. — De l’amie la plus tendre. — Une palpitation violente souleva le sein d’Anaïs ; Amador ajouta : Hélène (c’est le nom de cette amie) me fut destinée pour épouse : son grand-père était lié, de-