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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 2.djvu/151

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pas son ombre irritée qui me poursuit ? ne l’entendez-vous pas m’accuser du peu de soin que j’ai pris de ma gloire ? Quel fruit ai-je retiré des préceptes, des exemples de ce bon père ? Pourquoi ai-je quitté le paisible séjour où reposent ses cendres ? Ah ! je ne devais pas m’éloigner de sa tombe, mon unique refuge. Je devais la tenir embrassée jour et nuit ; là, je devais braver les feux d’un trop fatal amour ! Là je devais périr avant que de m’être abaissée à venir mendier l’hommage d’un cœur dédaigneux.

Rosine entra pour remettre une lettre à la comtesse ; cette lettre était de M. de Saint-Elme : il instruisait sa femme qu’il profitait de son absence pour accom-