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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 2.djvu/171

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ses mains, et balbutia d’une voix entrecoupée par des sanglots : Mon destin ne peut être uni au vôtre… ne me parlez plus de votre amour… par pitié, laissez-moi. — Qu’ai-je entendu ! votre foi serait-elle engagée ? — La marquise fit un signe négatif. — Serais-je haï de vous ? — Moi, vous haïr ! hélas ! — Eh bien, si vous êtes libre, si je suis aimé, qui pourrait s’opposer à notre union ? Avez-vous perdu votre fortune ? la mienne nous suffit. Votre liberté est-elle menacée ? mon hymen la garantit. De grâce, expliquez-vous, ne dissimulez rien à l’amant qui ne respire que pour vous. Votre nom, je le présume, n’est pas celui de Senneterre ; mais quel que soit celui que vous