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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 2.djvu/180

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ses pleurs. — Savez-vous, reprit Anaïs, en portant un œil fixe sur M. de Lamerville, savez-vous ce que c’est que la folie ? C’est une chose terrible ; elle effraie tout le monde ; on s’éloigne de ceux qui en sont atteints ; personne ne leur reste attaché, personne ; les Clémences sont rares ! Je ne veux pas devenir folle, je ne le veux pas, ajouta-t-elle d’une voix très-forte. Si vous aviez ce malheur, dit M. de Lamerville, au comble de l’attendrissement, votre Amador ne vous quitterait plus. Il colla, avec ardeur, sa bouche sur la main de la marquise : elle le regarda d’un air étonné, et dit : Voilà comme il faisait souvent, lui, avant ce triste soir ! Elle jeta un soupir