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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 2.djvu/189

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rejette ; sa funeste prévention nous sépare. — Il n’en a plus, s’écria sans se montrer M. de Lamerville. — Oh ! mon dieu, mon dieu, dit madame de Simiane, quel accent ! il a retenti jusqu’au fond de mon cœur. Mon ami, ajouta-t-elle plus bas à Mr. D., tel est l’empire de cette passion, que j’ai tant de fois, sans succès, essayé de combattre, qu’à chaque instant je crois entendre, je crois voir Amador. Figurez-vous qu’au milieu de mes souffrances, de ma faiblesse extrême, il me semblait qu’il était là, devant mes yeux. Depuis que je fus livrée à cette douce erreur, j’ai tellement craint de la perdre, que je n’interrogeai personne ; je ne permis à personne de me parler : je ne voulais pas être éclair-