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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 2.djvu/22

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Florestine, je vous en avertis. — Le général cherchait à éviter la comtesse, mais elle le saisit par le bras, et lui dit, en contrefaisant sa voix : Eh bien ! volage et charmant Amador, tu vas donc à ton tour sacrifier à l’hymen ; tu vas te marier. — Me marier ! je n’y songe pas. — On assure pourtant que tu vas épouser la veuve du marquis de Simiane, cette femme auteur, dont l’éloge remplit, depuis un mois, tous les Journaux. — On est fort mal instruit. — On affirme que l’héritage de ton oncle est à ce prix ; on ajoute que la savante veuve t’aime déjà autant qu’elle aime Apollon. — (Anaïs se sentit extrêmement troublée). Quel conte ! je suis l’homme du monde le plus indif-