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banquier de Bordeaux, qui jouissait du plus grand crédit. Notre parent fut nommé notre tuteur. Clémence était dans un excellent pensionnat, où elle avait des maîtres de toute espèce ; on me réunit à elle avant que j’eusse cinq ans accomplis. M. Blondel payait pour nous une grosse pension ; il faisait des cadeaux à madame de Rosanne, notre institutrice, à nos maîtres, aux domestiques de la maison. Chacun s’empressait de nous être utile et agréable. Nous étions aussi heureuses que des orphelines peuvent l’être, quand le banquier chez lequel étaient nos fonds fit banqueroute. M. Blondel, malgré ses démarches et son intelligence, ne put rien sauver du naufrage. Le cha-