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Page:Dufrénoy - La Femme Auteur, ou les Inconvéniens de la célébrité, 1812, tome 2.djvu/91

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arrêterez quelques instans au sallon pour respirer des sels ; j’en ai d’excellens à vous offrir. — Je vous remercie, Monsieur ; l’air me sera plus salutaire. Oui, dans ce cas l’air est ce qui vaut le mieux, dit madame de Saint-Elme, et les amies continuèrent leur chemin.

Un grand chapeau de paille recouvert d’un voile, cachait entièrement la figure d’Anaïs. Le général n’avait donc pu la voir, mais il avait été frappé de la grâce de sa taille, et le son de sa voix lui avait rappelé cet organe enchanteur qu’il avait eu tant de plaisir à entendre au bal de l’Opéra. Il pensa qu’il serait fort singulier que cette femme fût la même que la séduisante inconnue dont il