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Page:Dugas - La première Canadienne du Nord-Ouest, 1883.djvu/10

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AVANT-PROPOS

été semée de tant d’épisodes émouvants que le plus simple récit de cette vie héroïque ne peut manquer d’intéresser quiconque est capable d’apprécier le courage et d’admirer le dévouement.

Peu de femmes ont eu, autant de fatigues à supporter que Mme Lajimonière, de dangers à courir, et d’ennuis à dévorer. Les voyageurs des pays d’en haut qui vivent encore ont seuls une idée de ce qu’étaient les déserts sauvages du N. O. il y a plus de soixante ans ; de ce que les marches à travers les immenses prairies et les bois avaient de fatigant, même pour les hommes forts et robustes. Malgré ces difficultés, Mme Lajimonière, pendant près de douze ans, a suivi son mari, tantôt à pied, tantôt à cheval, dans toutes les courses aventureuses de sa vie de trappeur, au milieu des nations barbares, souvent en guerre les unes contre les autres.

Son genre de vie, quoique devenu plus calme après l’arrivée des missionnaires, fut cependant très loin de lui offrir le confort