Page:Dugas - Psyché au cinéma, 1916.djvu/34

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petit cochon le suivait. Il ne pouvait guère s’en passer : c’était son alter ego, son indispensable condition d’existence. Et avec ça, il était triste, mais triste ! il ne finissait pas vraiment d’être triste. En lui se débattaient tous les petits diables souffreteux qui avaient passé sur terre, toutes les petites filles qui n’avaient fait que pleurer et qui, devenues grandes, continuaient à être des petites filles à pleurer, pleurantes. — Et puis, un bon petit cœur, le cœur un peu bête des cœurs bons, celui dont on dit en riant : « Vous savez, c’est un enfant, nous le briserons à l’heure venue, et après qu’il se sera vidé de toutes ses rages et de toutes ses larmes, on le roulera vers la mort, dans des langes d’enfant semés de petites croix, ce

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