Page:Dugas - Psyché au cinéma, 1916.djvu/36

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maginait un pareil destin : mourir d’une mort vaine, étouffé dans un calice de roses, ou à la première heure automnale, lorsque le froid assassin transperce d’agonie les choses d’azur, les insectes trompés par les fausses promesses d’un été sans limites ! Et l’hiver, si son chagrin s’ingéniait en tortures, il se couchait au fond du jardin glacé et, laissant pleuvoir les étoiles liliales, se sentait mort, statue de neige. Pauvre petit jeune homme !

Il dormait mal, la nuit, toujours réveillé par des cauchemars et le battement de ses artères. Il rêvait à des choses indicibles et la volupté le conduisait jusque sur les tours de Notre-Dame. Là, il rayonnait, taquinait la lune et les astres, parlait à ses

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