Page:Dugas - Psyché au cinéma, 1916.djvu/48

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devenu subtil mirage, se confond chez elle avec le souvenir de ces brouillards pourprés voltigeant au-dessus des lacs d’azur ? Vers quelle impasse se dirige-t-elle où, connaissant les déchéances de l’abjection et non pas l’amour unique, elle fermera pour mourir ses bras sur des ombres qui l’auront délaissée ?

Elle a souffert, elle souffre. Car son front est traversé de rides et sa bouche se tord en des commissures amères.

Il y a dans son maintien une attitude de méfiance et de soupçonneuse inquiétude. C’est vers de tels exemplaires d’humanité que nos élans les plus sûrs doivent s’acheminer, et parce qu’ils existent oublions les êtres capables d’être heureux.

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