Page:Dugas - Psyché au cinéma, 1916.djvu/54

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Et bénie sois-tu, petite étrangère des pays merveilleux, bénie sois-tu d’amener, sur le plat décor de la vie canadienne, des visions grisantes de soleil et de déclencher en moi tout un chœur de musiques endormies ! Sœur de Graziella, tu me ressuscites ces terrasses du Pausilippe, de Sorrente où il était si calmant de vivre.

Beau fruit exotique ! Vision chèrement ramenée ! Vision qui s’éloigne, saute, crie, parle, revient, repart sur les fils de mon cinéma, je te recompose néanmoins, toute entière, avec la poésie de tes pieds nus, baignant dans une mer d’émeraude.

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