Page:Dugas - Salve alma parens, 1941.djvu/11

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yeux ; ruban maculé de mots et de sang, de fastes, de ruées grandioses et sauvages ; ruban où s’imprimèrent le visage des hommes et des femmes, où s’estompent la cité primitive, les clochers habillés de prières, la rive ensorceleuse enchantant un peuple qui ne voulut pas mourir.

Mais pourquoi dormir sur ce passé ou tant scruter l’avenir, chercher à le faire tenir dans des mots, car il les dépassera tous. Le présent existe : courons nous enivrer au charme de sa réalité.


Ce pays a un corps et une âme ; ce pays respire dans chacun de ses habitants, mâles et femelles.


Les filles sont belles et simples, quoique parées — quelques-unes, certes, perdues de « manières », de curiosités quotidiennes, rêvant de chapeaux et de « machines » —

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