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versant d’une colline, les morts dorment sous des croix.
L’hymne à la terre s’échappe de tous les gosiers, de toutes les bouches.
La terre tressaille, ivre-morte, de ces adulations qui s’élèvent des hôtes qui l’habitent.
La terre prie, vénère, adore les puissances célestes.
Le soleil descend toujours ; son agonie glorieuse va cesser.
Soudain, dressée sur ses pieds d’ivoire, la nuit s’assied sur l’horizon ; elle presse dans ses bras le jour qui s’écroule.
Ô nuit plus enivrante que le jour le plus parfait !
Voici sonnée, cette heure du ciel ! Le rival de la terre, en beauté, accuse en ce moment sa plénitude rayonnante. Il accapare toute la lumière et la verse, en coulées d’opale, sur notre planète endormie.
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