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DES PAYS D’EN HAUT

bien dans les forts des traiteurs du Nord-Ouest, de 1800 à 1821.

Les serviteurs de la compagnie du Nord-Ouest voulaient à tout prix des pelleteries, et ils passaient l’hiver à courir d’un camp de sauvages à un autre pour les accaparer. Quand des serviteurs de la compagnie de la baie d’Hudson avaient la chance de s’assurer le produit de la chasse d’un sauvage, ils pouvaient être certains d’en être dépouillés s’ils avaient le malheur de rencontrer des traiteurs du Nord-Ouest sur leur chemin.

C’était dans le district de l’Île-à-la-Crosse que se trouvaient les plus belles fourrures, et c’était là aussi que les commerçants apportaient le plus d’ardeur pour se les procurer. De là, des batailles et des luttes où le sang coulait.

Durant l’hiver il y avait au fort de l’Île-à-la-Crosse, en moyenne, de quarante à cinquante hommes employés à courir les camps sauvages, et à faire le service des forts. La com-