Page:Dugas - Un voyageur des pays d’en-haut, 1890.djvu/62

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
60
UN VOYAGEUR

assez riche pour le dispenser de retourner chez les sauvages.

À partir de ce moment, les Anglais se répandirent dans l’intérieur de ce pays, principalement dans les endroits où les Français avaient eu des établissements.

Cependant ces expéditions de commerçants isolés les uns des autres se firent avec tant d’avidité et d’inconséquence, qu’en peu de temps la traite devint aussi ruineuse qu’elle aurait pu être lucrative. La concurrence de tous ces rivaux fut en même temps une ruine pour la compagnie de la baie d’Hudson.

En l’année 1775, un nommé Joseph Frobisher, négociant de Montréal, tenta lui aussi une expédition dans le Nord-Ouest, mais vers un point où les autres traiteurs n’avaient pas coutume de se diriger.

Il alla rencontrer, sur les bords de la rivière Churchill, les Indiens de l’Ouest qui se rendaient au fort Churchill, sur la baie, porter leurs pelleteries ; ce ne fut pas sans