Page:Dugas - Un voyageur des pays d’en-haut, 1890.djvu/96

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
94
UN VOYAGEUR

allons reprendre les aventures, serait volontiers resté au fort Douglas ; ce genre de vie lui plaisait ; il avait été soldat, et le fusil lui allait mieux que l’aviron ; mais il n’avait pas à choisir, et, malgré les charmes qu’il eût goûtés à devenir un des gardiens du fort Douglas, il lui fallut, après une semaine de repos, reprendre le chemin du lac Winnipeg.

Il se remettait en route avec trois compagnons, un Métis, et deux Canadiens qui se rendaient à la rivière au Brochet. Ces voyageurs étaient des traiteurs qui avaient à s’arrêter à différents endroits le long du lac Winnipeg, pour y prendre des pelleteries chez les sauvages. Le troisième jour après leur départ du fort Douglas ils arrivèrent à un endroit appelé la Pointe-au-Sable. Ils descendirent sur la grève pour s’y reposer un peu, et pour aller de là visiter un petit camp sauvage qui se trouvait en dehors de leur route. On proposa à Charbonneau de demeurer là pendant qu’avec le canot les trois