Aller au contenu

Page:Dugré - La Pointe-du-Lac, 1934.djvu/70

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 60 —

Quand survint, en plus, l’éclairage électrique du village, la municipalité se dédoubla, la mairie aussi, et depuis 1928, M. Alfred Garceau, meunier à L’Acadie, dirige le Conseil rural.

Les secrétaires de la municipalité sont presque perpétuels. Après M. Morin, M. Antoine Garceau fils, cultivateur doté d’un cours classique, rédige les rapports de 1859 à 1900, avec seulement une interruption de deux années (1872-74, alors que M. Onésime Descôteaux fait l’ouvrage). De 1900 à 1921, c’est M. Arthémis Biron, marchand et maître de poste, remplacé alors par M. Martin, encore secrétaire des deux Conseils.

Nous avons fourni les deux députés de Saint-Maurice à la première Chambre de 1792-96 : Thomas Coffin et Augustin Rivard-Dufresne, ancêtre de M. Oscar Dufresne, le grand industriel de Montréal ; aussi à la deuxième, de 1797-1800 : Coffin et Nicolas Montour ; de 1801 à 1805, Coffin seul, qui d’ailleurs habite les Trois-Rivières. Ça été toute notre action politique et elle n’a eu rien d’extraordinaire : Coffin et Montour étaient protestants, fort peu démocrates, et ordinairement de travers.

Nos médecins s’appelèrent les docteurs Mailhot, Thérien, Harel, Doray et Laîné, actuellement soignant.

Le notaire de Carufel ouvrit une étude chez nous, au temps où son fils était curé.

L’avocat LaBarre pratiqua aussi chez nous, mais l’agriculture !

Parmi les laïcs qui ont réussi de façon plus éclatante, outre nos cultivateurs progressifs dont deux viennent d’être médaillés du Mérite agricole, MM. Adolphe Montour et Oliva Dugré, nommons feu le docteur F.-X. Duplessis, de Richmond, MM. Oscar Dufresne et Albert Duplessis, industriels, le capitaine de bateau Louis Dugré, J. Beaulieu, notaire, et J.-D. Camirand, bijoutier en gros, de Montréal ; MM. Camirand, A. Dupont et J. Dugré, de Sherbrooke ; le docteur Biron, de Cochrane, Ont. ; MM. Sévère Descôteaux et Sévère Rivard, les bijoutiers Garceau, le pharmacien Houle, les docteurs Dugré et Denoncourt, des Trois-Rivières, et beaucoup d’autres sans doute, car notre groupe a surabondamment déserté, fournissant le plus souvent des manœuvres et des usiniers.