Page:Duhamel - La Vie des martyrs.djvu/237

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Car il ne suffit pas de se donner tout entier au beau devoir d’assistance. Il ne suffit pas de porter le couteau bienfaisant dans la plaie, ou d’en renouveler les linges avec exactitude et adresse.

Il faut encore, sans en rien altérer, pouvoir retracer dans sa vérité et sa simplicité votre histoire de victimes émissaires, l’histoire de ces hommes que vous êtes pendant la douleur.

Si l’on ne faisait pas cela, vous guéririez certes aussi bien, ou n’en péririez pas moins ; mais le plus pur de la majestueuse leçon serait perdu, mais le plus beau de votre courage demeurerait stérile.

Et je convie tout un monde de bonté à s’incliner vers vous avec la même piété attentive, avec un cœur qui n’oublie rien.

Union des cœurs purs pour l’épreuve ! Union des cœurs purs pour que notre pays se connaisse et s’admire ! Union des cœurs purs pour la rédemption du monde malheureux.


FIN.