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AVERROÈS

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mer ru disant qu elles existent dans un corps ; forme qui réside en un corps et forme qui est divisée par le partage de ce corps sont deux termes synonymes. D’ailleurs, par cela meme qu elles sont divisibles, res formes sont Imics,

Or, puisque le corps d’un orbe céleste n’est pas susceptible de division. le moteur de ce ciel ne se laisse pas subdiviser par fraction du mobile ; il faut, d’ailleurs que ce moteur soit indivisible, car l’éternité du mouvement qu’il détermine nous prouve que sa fonte est infinie. Le moteur d’ céleste quelconque est donc une nature simple, indivisible, qui n existe pas dans le corps du ciel, mais qui en est entièrement séparée. On peut, bien, si l’on vent, dire qu’un orbe céleste est composé de matière et de forme, que le corps du ciel en est la matière et que le moteur séparé eu est la forme. Mais il ne faudra pas être dupe de riiomonymie qu on établil ainsi entre les substances célestes et les substances soumises à la génération cl à la destruction.

Dans une substance soumise à la génération et à la corruption, la matière possède des dimensions mm-terminées : ce sont des dimensions terminées (pli, en elle, existent en par la qu elle est apte à recevoir la forme. Il non du corps céleste ; la réception des dimensions pas, en lui, précédée d’une disposition, (Lune recevoir ; en lui, ces dimensions terminées, ainsi que la figure qui le circonscrit, sônl toujours en aile, jamais en puissance. On pourra donc1 déclarer que tous les corps, aussi bien les corps célestes que les corps susceptibles de s’engendrer et de périr, sont composés de matière et de forme, mais à la condition de marquer, tout aussitôt, une profonde distinction. Dans un corps sublunaire, la matière est quelque chose dont l’existence est en puissance : quant à la forme, elle if existe pas indépendamment de la matière, elle subsiste en elle et par elle, car elle est la mise en iiclc de quelqu’une des puissances de cette matière.

Dans un corps céleste, au contraire, la matière n’est pas quelque chose qui existe en puissance ; c’est le support, le sujet de la forme, mais un sujet qui existe d’une manière actuelle. Quant à la forme, elle existe indépendamment de cette matière : elle n’est pas la mise en acte d’une puissance de cette matière. Si d onc on parle des corps célestes comme des corps sublunaipuissance ; c’est

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j. Avehhois CoRbUBENSis O/j. laud.t cap. IÏL