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AVERROÈS

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une Intelligence, ou

seul premier Moteur

orbis ont assurément

la Physique et dans la plupart des chapitres du l’raite du Giel et de la Métaphysique.

Le texte du Sermo de substantia orbis ne nous apprend donc pas si Ton doit, à chaque orbe, attribuer bien s il faut soumettre tout le Ciel à un immobile.

Certains lecteurs du traité De substantia jugé que cette dernière pensée était celle d Averroès. Nous pouvons, par exemple, appeler en témoignage Robert l Anglais qui, dans ses Gloses ,sur le traité de la sphère de J vannes de Sacro-Bosco, composées en 1270 invoque fort souvent le célèbre opuscule du Commentateur. Robert écrit, en effet 2 : « Notez que le ciel a deux moteurs, un moteur qui lui est conjoint, et un moteur séparé ; le moteur séparé, c’est la Cause première ; le moteur conjoint, c’est mie certaine Intelligence qui est déléguée au mouvement du ciel.

» Ces Intelligences, a leur tour, sont de deux sortes. Il en est une cpii meut toutes les sphères d’Orienl en Occident ; c est l Ame du Monde. Il est une autre sorte de moteurs, (pii meuvent de mouvements contraires à celui-là ; ces derniers moteurs sont multiples, et leur nombre est le même que celui des mouvements d Occident en Orient, en sorte que chaque astre errant a son moteur particulier. »

Robert l’Anglais n est. sans doute pas le seul qui ait interprété de la sorte les indications contenues au Sermo de substantif orbis Albert le Grand et Saint Thomas d’Aquin semblent les avoir comprises de la même manière.

Qif Averroès n aît point été de cet avis, on n’en saurait douter après avoir lu ses Commentaires à la Métaphysique d Aristote ; ceux-ci précisent ce que le Sermo de substantia orbts avait pu laisser d’indécis.

Pans les (’ommentaires à la Métaphysique, Averroès examine cette difficulté 3, qu il juge embarrassante pour la Dynamique péripatéticienne : Si la vertu (pii meut h1 corps du ciel est finie, elle ne pourra communiquer à ce corps un mouvement éternel ; si «die est infinie, elle ne pourra le mouvoir avec une vitesse finie. <(

La solution‘de cette diflïculté est la suivante : Ce mouvement Voir : Seconde partie, Ch. V, § VIII ; t. III, pp. 291-298. 77’«c/a/ws <te S péri Jo. de Sacro-Bosco cam y/oxès Bo. Anglici ; cap. Innq l.t fonds latin, ms. ir> 7392, Fol. 9, coll. b. et c, Averrois Cürdubensis foi lihros metapfujsicos Aristotelis conuneniarii ; i.

a.

glosa llh ; Bibl Nal

5.

super Xll01 iibriim Aristotelis Xltls lib. Averroîs, comin./|i.