logia) ; entre les deux mots Astronomie, Astrologie, que le xive siècle prenait comme synonymes, on établit maintenant une différence, celle-là même qui demeure aujourd’hui. L’auteur expose ensuite des doctrines qui dépassaient le programme du trivium et du quadrivium ; un livre : Sur les principes des choses naturelles résume les éléments de la Physique ; un autre livre, intitulé : De l’origine des choses naturelles, étudie les Météores, la Chimie et la Géologie ; trois livres sont consacrés aux puissances de l’âme végétative, de l’âme sensitive, de l’âme intellectuelle ; la Morale couronne l’ouvrage.
À la fin de son encyclopédie, l’auteur écrivait : « Vous avez, ici, généreux jeunes gens (car c’est à vous d’abord que cette Perle est dédiée), vous avez, dis-je un résumé de toute la Philosophie ; par son volume, il est petit, mais, par son contenu, il est immense ; divisé en livres, traités et chapitres, il vous présente, avec une étonnante brièveté et dans un style simple, des sentences sommaires ; il est garanti par divers commentaires des philosophes, des théologiens, des Pères de l’Église ; ainsi sa brièveté vient en aide à la mémoire ; la simplicité du style ne rebute pas l’intelligence encors fruste ; l’autorité des auteurs originaux sollicite l’assentiment de la volonté. »
Comment ce petit écrit, qui faisait au lecteur de si alléchantes promesses, n’aurait-il pas eu de succès ? Il en eut certainement. Au cours du xvie siècle tout entier, il fut extrêmement lu ; les nombreuses éditions qu’il en fallut donner en sont la preuve.
Hain a signalé[1], sans l’avoir vue, une édition qui ne porterait aucune indication typographique, mais que termineraient ces mots : Ex Heidelberga, III Kal. Ianuarias MCCCCLXXXXVI. Il a émis l’hypothèse que Heidelberg et 1496 sont, peut-être, la ville et l’année qui ont vu naître cette première édition. Panzer, Brunet, Graesse, la plupart des bibliographes ont reproduit ce renseignement ; un seul, à notre connaissance, M. Joseph Baër, l’a révoqué en doute[2] ; nous verrons tout à l’heure que c’était avec raison.
Nous verrons également ce qu’il faut penser de Fopinion, généralement répandue, qui fait de l’auteur, Grégoire Reisch[3], le prieur d’une chartreuse voisine de Fribourg.
- ↑ Hain Repertorium bibliographicum, no 13.852.
- ↑ Joseph Baer & Co, Frankfurt am Main, eeKatalog 500, Zweiter Teil. Drucke des XVI. Jahrhunderts mit Illustrationen deutscher Künstler. N° 1.109, p. 289.
- ↑ Brunet (Guide du Libraire et de l’Amateur de Livres, 5e éd., t. IV, Paris, 1863, col. 1200-1201) le nomme Georges.