Page:Dujardin - Antonia, 1899.djvu/140

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Car voici que l’heure de la vie s’ouvre ;
La vie a rejeté le manteau qui la couvre ;
Femmes, du haut des tours où l’ombre vous enserre,
Regardez ! ouvrez aux choses vos paupières !
Reine, tes voiles sont-ils fixés,
Tes cheveux noués,
Tes joues fardées ?
Les mortels vont venir ; l’autel est-il paré ?

C’est midi, c’est midi,
La lumière de l’astre sur le monde a grandi,
Le ciel dans l’infini reluit,
Le matin est fini,
L’instant de vivre brille au zénith,
C’est midi.


Il passe.


Les Floramyes
Strophe :
Rosea

Voyez ! voyez !
Un navire dans le golfe s’est arrêté.


Aurea

Les matelots sur la mâture
Ont serré la voilure.