Lentement, ils assemblent tous deux leurs outils, la cognée, la serpe, les liens, la besace ; en silence, ils se disposent à partir. Le berger est resté en arrière.
Au loin on entend des pas ; les deux Bûcherons s’arrêtent écoutent ; les pas se rapprochent.
Qui est-ce qui vient ?
Regarde, enfant… tes yeux sont meilleurs que les miens…
C’est une femme… une mendiante…
Ah ! qu’elle semble lasse et pâle et languissante !…
Ah ! qu’elle est triste et frêle…
Voyez… que cherche-t-elle ?
Entre la Mendiante.
Les deux vieux paysans s’approchent d’elle ; elle chancelle presque ; ils la soutiennent et doucement la conduisent vers un bloc de pierre où elle s’asseoit.
Les deux vieillards la considèrent tout apitoyés ; le Jeune Berger se tient plus loin, étonné et attentif.
Enfin les Bûcherons se penchent vers elle.
Pauvre femme, sans doute tu t’es égarée ?