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Page:Dujardin - Antonia, 1899.djvu/233

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LA FIN D’ANTONIA

Elle

Vois l’ombre et le néant qui gagnent.


Lui

Tout s’efface dans la montagne.

Oh ! ton esprit
M’enthousiasme et me persuade et me ravit.

Elle

Je suis celle
En qui s’est tue la vie mortelle.


Lui

Je sens un charme bizarre
À suivre ta songerie en tes regards.

Elle

Mes yeux se sont ouverts
À la clarté d’un plus réel univers.
Renonçons le monde vain.


Lui

La lumière du jour partout s’éteint.