Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
257
LA FIN D’ANTONIA
Et c’est ce fruit de votre flanc,
L’enfant,
Qui fait que telle vous voilà saluée et bénie à travers les temps.
Balthazar
Ô sainte femme,
Mère de l’âme des âmes,
Ayez en votre pitié
La vie qui va à vos pieds ;
Et qu’ainsi cela soit
En l’éternité de la loi !
Les deux Bûcherons :
1er Bûcheron
Elle a désiré l’amour, et dans l’amour
Sa vie n’a pas fini son cours.
2e Bûcheron
Elle a désiré la gloire, et la gloire a blessé
Son âme rassasiée.
1er Bûcheron
Et puis la créature
A voulu s’en aller hors de la nature ;
La femme
Exorcisa l’humanité de son âme ;
La pauvre mortelle
S’est exaltée vers une vie spirituelle.