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LA LEGENDE D’ANTONIA
Scène II
L’Amant
Des clartés de soleil
Ont passé dans les ténèbres du sommeil ;
Dans le silence
Ont vibré de confuses cadences ;
Dans le néant
Quelque chose a grouillé et va croissant ;
Et les pensées renaissent,
Des formes paraissent ;
Des souffles profonds
Montent à mon front ;
La lumière
Rayonne ; l’air s’éclaire ;
Je vois, je respire, je vis,
Et mes regards en la douceur du pays
S’étendent et se reposent jusqu’à l’infini.