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les premiers poètes du vers libre

dante, avril 1888 : — Litanies, chant et piano, d’Édouard Dujardin.

Poèmes entièrement en vers libres.

Je ne suis aucunement fier de ces poèmes écrits dans la pire manière décadente qui florissait alors ; comme ils ne sont entrés dans aucun recueil et que j’ai tout lieu de les supposer fort peu connus, j’en citerai un morceau qui, repris et transformé, est devenu la chanson des mariniers de Marthe et Marie en 1913 ; voici le texte de 1888 :

Les voiles voguent sur les vagues,
Le vent se traverse dans les vergues.
Les vents appellent les voilures
Vers des terres,
Vers des terres proches ou vers des terres distantes,
Vers des cieux d’ocre, des cieux d’encre,
Ô voile, ô vent, ô vol vivace !


15o La Wallonie, III, no 5, 31 mai 1888 : — L’Antithèse, d’Albert Mockel.

Entièrement en vers libres.

16o En librairie, chez Vanier, 1888 : — Ancaeus, de Francis Vielé-Griffin. Repris dans la réédition de Phocas le Jardinier (Mercure de France).

Le dialogue et les chœurs sont en vers réguliers, parmi lesquels je note (dans le Festin) les vers libres suivants, les premiers qu’ait publiés Vielé-Griffin :