Page:Dujardin - Poésies, 1913.djvu/156

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Ah ! combien de princesses
Au corps de soie et de splendeurs vêtu !
Les unes portent l’adorable tutu,
Les autres de longues traînes avec des joliesses,
Quelques-unes arborent même de la vertu.

Qu’elles sont belles
Et tentatrices ! et qu’elles ont
Des yeux profonds,
Toutes celles
Qui s’offrent aux baisers longs !

Courtisanes, gent émérite.
Amoureuses au front de langueur,
Pucelles, délicates fleurs !…
Moi, c’est une pauvre petite
A qui s’est donné mon cœur.