Page:Dujardin - Poésies, 1913.djvu/170

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Et le miroitement des eaux pourprées.
Sans doute viendra-t-il,
Le soir subtil,
Le soir serein,
Le soir divin ;
Et l’éclair encore luira
T’illuminant d’un glauque et fulgurant éclat,
Et l’heure
Pour toi de nouveau sonnera
Où tes deux yeux se pâmeront.
Tandis qu’entre tes lèvres passeront
Des sanglots et des cris et ce leurre
Effroyable que sont les serments
Des amants.

Je serai
L’exilé,
L’ami
Proscrit,
Le serviteur
Chassé, l’époux trahi,
Le cœur
Percé du triple glaive,
Le rêve
Enfui,