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la comédie des amours


Il nous attend, nous l’attendons,
Nous sommes les dons
Qu’au son des faux-bourdons
Ses mains prendront.



Ou’il soit notre seigneur ! il sera doux ;
Ou’il nous possède ! ses genoux
Plieront devant nous.

Oh ! qu’il dévore,
Mais qu’il adore !

Qu’il soit meurtrier,
Mais que ses pitiés
Coulent sur nos pieds !

Qu’il soit tout-puissant,
Qu’il ait notre sang.
Qu’il flétrisse les seins fleurissants !

Mais qu’il soit tendre.
Qu’il sache entendre
Les pleurs que nous ne pourrons arrêter de répandre.