Page:Dulaure - Des divinités génératrices ou du culte du phallus chez les anciens et les modernes, 1805.djvu/184

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHAPITRE IX.


Du Culte de Vénus, de quelques autres institutions et usages religieux qui ont rapport au Culte du Phallus.


Chez les nations où l’abondance des enfans est pour leurs pères un moyen de richesse, un titre de gloire ; où une progéniture nombreuse attire la considération et le respect, et où par conséquent l’impuissance des hommes et la stérilité des femmes deviennent un opprobre et sont regardées comme un signe de la malédiction divine, l’acte par lequel l’homme reproduit son semblable, et les objets qui servent à cette reproduction, doivent être en grand honneur. La continence, bien loin d’être mise au rang des vertus, y est considérée comme un attentat à la société. C’est évidemment la nécessité d’accroître la population qui a fait naître cette opinion, laquelle a du s’altérer lorsque cette nécessité fut moins sensible, puis devenir une source