Page:Dulaure - Des divinités génératrices ou du culte du phallus chez les anciens et les modernes, 1805.djvu/37

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ou Chemnis, où le culte du bouc fut en vigueur. Saint Jérôme nous apprend que ce mot signifie bouc. L’Arcadie, et même l’Italie, mirent ce bouc au rang des grands dieux, et le nommèrent Pan. Le taureau et le bouc sacrés portaient souvent le même nom : cette conformité nouvelle est attestée par Plutarque, qui dit formellement que les Egyptiens donnaient au bouc de Mendès le nom d’Apis[1].

Il est certain que ces deux animaux vivants, le bouc-dieu et le taureau-dieu, avaient une même extraction et descendaient de la même division zodiacale où leurs signes étaient réunis.

Jamblique dit que le système des anciens était de représenter le soleil sous les formes des animaux qui occupent les signes du zodiaque[2].

Lucien, dans son traité sur l’astrologie, s’explique avec plus de précision : il dit, en parlant du taureau Apis, objet de la vénération des Egyptiens, que s’ils adorent cet animal, c’est pour honorer le taureau céleste ou le taureau du zodiaque ; et il ajoute que le

  1. Plutarque, Traίté d’Isίs et d’Osiris, vers la fin.
  2. Jamblique, De Mysteriis, chap. XVII, sec. 1.