Page:Dulaure - Des divinités génératrices ou du culte du phallus chez les anciens et les modernes, 1805.djvu/393

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHAPITRE XVII.
Résumé sur l’origine, les progrès, les variations successives du Culte du Phallus.



Deux animaux figurés dans le zodiaque, qui y marquaient l’équinoxe du printems, et qui ont porté le même nom en Égypte, le Bouc et le Taureau célestes, adorés en représentation, puis adorés vivans en Égypte, surent l’origine de ce culte, et leur membre génital, symbole expressif du soleil fécondant la nature à cette époque brillante de l’année, devinrent les modèles des Phallus. Ces copies surent considérées comme des objets sacrés, doués de la faculté génératrice de l’astre du jour, comme un talisman puissant, dont l’influence bienfaisante attirait sur les végétaux et sur les animaux l’abondance et la vie, et les préservait des maux contraires. Pleins de ces idées, les anciens placèrent le Phallus dans tous les lieux où la fécondité était désirée, dans tous les lieux où la stérilité était à crain-