Page:Dulaure - Des divinités génératrices ou du culte du phallus chez les anciens et les modernes, 1805.djvu/57

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dédié au dieu Pan, autrefois consacré à la prostitution. On y rencontre aujourd’hui, comme à Métabis, nombre d’almès et de femmes publiques, sinon protégées, au moins reconnues et tolérées par le gouvernement. On m’a assuré que, toutes les semaines, elles se rassemblaient à un jour fixe dans une mosquée près du tombeau du cheikh Haridi, et que, mêlant le sacré au profane, elles y commet­taient entre elles toutes sortes de lascivités [1]. »

Les Juifs, dont le législateur s’était attaché à former des institutions toutes contraires à celles des Égyptiens, bien loin d’adorer les boucs, en présentaient chaque année deux devant le tabernacle. L’un était sacrifié au Seigneur ; et l’autre, chargé des imprécations du grand prêtre et des iniquités du peuple, était envoyé dans le désert.

Il n’en était pas ainsi des sectaires samaritains. Le premier verset de leur Pentateuque prouve qu’ils adoraient le bouc comme le créateur de l’univers : « Au commencement, y est-il dit, le bouc Azima créa le ciel et la terre. »

Ce culte passa dans l’Inde. Dans les monuments

  1. Voyage de Vivant Denon, tome 2, p 319.