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CHAPITRE IV.


Du Culte du Phallus chez les Hébreux.


Dans l'ordre géographique, la Syrie se présente la première, et la partie de la Syrie la plus voisine de l’Egypte est la Palestine.

Quel fut le culte du Phallus dans cette dernière contrée, habitée par les hébreux, par ce peuple favorisé de Dieu, qui toujours dirigé par la main divine dans la voie sainte, ne cédait de s’en écarter ; dont les lois, quoique, dit-on, composées par leur dieu, étaient si mal appropriées au caractère et aux habitudes nationales, qu’elles furent presque continuellement violées ? C’est ce que je vais rechercher.

Les moabites et les madianites, peuples voisins de la Palestine, adoraient un dieu appelé Baal-Phégor ou Beel-Peor[1]. Les

  1. Baal, Bel, n’est qu'une qualification honorable donnée à un objet de culte, qui, chez les chaldéens, était l’équivalent du mot Seigneur. Les samaritains appelaient cette divinité Baal, et les babyloniens Bel ou Belus. De ce mot Baal, les grecs ont fait Abello, Apollon ; les gaulois Retenus Belisama, Bettus, Cadrus, etc. Il parait constant que les adjectifs beau, belle, dérivent du nom de ces divinités-soleils.