Page:Duliani - La ville sans femmes, 1945.djvu/233

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Notre petite ville est aussi une Tour de Babel.

Dix-huit nationalités y sont représentées. Il y a des Canadiens d’origines française et anglaise, des Allemands, des Italiens, des Hollandais, des Russes, des Ukrainiens, des Finlandais, des Hongrois, des Norvégiens, des Suédois, des Polonais, des Espagnols, des Syriens, des Estoniens, des Lituaniens, des Tchèques, des Autrichiens, des Juifs, auxquels sont venus s’ajouter, pendant quelques semaines, trois ou quatre cents Japonais.

Dans cette collection d’échantillons de races figurent toutes les professions et tous les métiers. Il y a treize médecins, deux avocats, deux notaires, dix ingénieurs, dix journalistes, des écrivains, des professeurs de musique et des musiciens, des chimistes, des agriculteurs, des agronomes, des restaurateurs, des hôteliers, des chefs de cuisine, des garçons de café, des constructeurs, des terrassiers, des industriels, des commerçants, des étudiants, des instituteurs, des mécaniciens, des bergers, des marins avec leurs officiers, d’anciens policiers et d’anciens officiers de l’armée, des pharmaciens, des infirmiers, des bouchers, des boulangers, des imprimeurs, des photographes, des ouvriers et des paysans, des rentiers et des chômeurs professionnels, des gens timorés et des gangsters, des gens sortis des séminaires, des universités, et des pénitenciers.