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ANNEXE

concert avec les autres gouvernements du Commonwealth, nous avons protesté officiellement et à plusieurs reprises par l’entremise de la puissance protectrice. Les Japonais n’ont tenu aucun compte de ces protestations ou ils ont communiqué des réponses hypocrites ou cyniques.

« D’après les derniers rapports, environ 1 000 prisonniers de guerre canadiens ont été transférés de Hong-Kong au Japon. Il en reste de 500 à 600 à Hong-Kong. Il semble que les prisonniers à Hong-Kong souffrent moins d’injures ou de mauvais traitements que d’incurie. Ils souffrent du fait que le gouvernement japonais ne leur fournit pas les vêtements, les aliments et les soins médicaux nécessaires. »

Après avoir constaté l’impossibilité de faire parvenir des approvisionnements aux prisonniers canadiens, à cause de la mauvaise volonté du gouvernement japonais, le premier ministre a ajouté :

« Les Japonais ont également fait peu pour aider et beaucoup pour entraver l’expédition du courrier à destination et en provenance des prisonniers de guerre. Le petit nombre de lettres livrées ont pris de longs mois à atteindre les prisonniers. Les Japonais ont récemment limité à vingt-cinq mots les échanges des messages des prisonniers de guerre.

« Les Japonais ont aussi manqué à leur obligation de transmettre des rapports par l’intermédiaire de la puissance protectrice et de la Croix-Rouge Internationale. Les décès des prisonniers de guerre n’ont été communiqués qu’avec un long retard. Les rapports de transferts