Oh que si !… mais je n’osais pas me prononcer… Au premier mot, je lui ai répondu : topez là, beau-père… et nous avons été chez le Barigel, où nous avons signé quelque chose.
Notre contrat…
Notre contrat ?… je ne sais pas… je n’ai pas lu.
Pourquoi ?
J’avais les yeux sur toi.
Pauvre chéri !… De sorte que ma dot…
Ta dot ?… mais la v’là…
Où donc ?…[1]
V’là ta dot, ma p’tit’ femme :
C’est c’ corset gracieux,
C’est c’regard qui m’enflamme,
Ces p’tit’s mains, ces grands yeux !
Que plus d’une autre ait pour trésor
Beaucoup d’or,
Plus riche encor,
Toi, n’as-tu pas
Tes appas !
L’or et l’argent ne durent guère ;
Tandis qu’ta dot, c’est différent,
Je la dévore, et j’ai beau faire,
Il en reste toujours autant…
Ça n’peut qu’aller en augmentant.
Dieu ! sommes-nous-t-y heureux !
Quel joli p’tit ménage !
Que d’amour ! que d’bonheur !
Ah ! tous deux du mariage
Bénissons l’inventeur !
D’s’aimer toujours, ah ! voilà bien
L’vrai moyen !
On ne trouv’ra,
On n’invent’ra
Rien d’mieux qu’ça !
- ↑ F., P.