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PÉPITO.

Oh que si !… mais je n’osais pas me prononcer… Au premier mot, je lui ai répondu : topez là, beau-père… et nous avons été chez le Barigel, où nous avons signé quelque chose.

FIAMETTA.

Notre contrat…

PÉPITO.

Notre contrat ?… je ne sais pas… je n’ai pas lu.

FIAMETTA.

Pourquoi ?

PÉPITO, se mettant à genoux, et tendrement.

J’avais les yeux sur toi.

FIAMETTA, lui prenant la tête et l’embrassant sur le front.

Pauvre chéri !… De sorte que ma dot…

PÉPITO, se levant.

Ta dot ?… mais la v’là…

FIAMETTA, se levant.

Où donc ?…[1]

PÉPITO.
AIR : Ton joli nom. (Arnaud.)


V’là ta dot, ma p’tit’ femme :
C’est c’ corset gracieux,
C’est c’regard qui m’enflamme,
Ces p’tit’s mains, ces grands yeux !
Que plus d’une autre ait pour trésor
Beaucoup d’or,
Plus riche encor,
Toi, n’as-tu pas
Tes appas !
L’or et l’argent ne durent guère ;
Tandis qu’ta dot, c’est différent,
Je la dévore, et j’ai beau faire,
Il en reste toujours autant…
Ça n’peut qu’aller en augmentant.

FIAMETTA, (Parlé.)

Dieu ! sommes-nous-t-y heureux !

ENSEMBLE.


Quel joli p’tit ménage !
Que d’amour ! que d’bonheur !
Ah ! tous deux du mariage
Bénissons l’inventeur !
D’s’aimer toujours, ah ! voilà bien
L’vrai moyen !
On ne trouv’ra,
On n’invent’ra
Rien d’mieux qu’ça !

  1. F., P.