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ASCANIO


I.

LE MARCHAND DE SON HONNEUR.

C’est le jour où Colombe doit être présentée à la reine. Nous sommes dans une des salles du Louvre ; toute la cour est rassemblée. Après la messe, on doit partir pour Saint-Germain, et l’on n’attend plus que le roi et la reine pour passer dans la chapelle. Hormis quelques dames assises, tout le monde se tient debout et marche en causant : les robes de soie et de brocard se froissent, les épées se heurtent, les regards tendres ou haineux se croisent, on échange toutes sortes de rendez-vous de combat ou d’amour ; c’est une cohue étourdissante, un tourbillon splendide ; les habits sont superbes et taillés à la dernière mode ;